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Histoire, promenades, tourisme à Libin, Redu, Villance, Smuid, Ochamps, Anloy, Lesse, Lomme
AUX SOURCES DE LA LESSE – Revue n° 11 – 208 pages (2011)

1ère partie : Découverte d’une paroisse

Chronique historique de la paroisse de Transinne rédigée en 1909 par l’abbé Malchaire

Théophile Malchaire

Citée dans le polyptyque de l’abbaye Prüm de 893, l’église de Transinne possède une longue histoire.

Sa dédicace qui n’a pas changé depuis douze siècles en est une preuve. On sait que les églises dédiées

à saint Martin sont parmi les plus anciennes de notre région. L’étude proposée ici ne remonte pas aussi

loin dans le passé. Elle rassemble les feuilles paroissiales publiées par le curé de Transinne ente 1909 et

1913. Une mine d’informations à sortir de l’oubli !

 

2ème partie : Périodes troublées par les conflits

Une enluminure de l’abbaye de Maredret dédiée à Dom Bernard Gillet, victime des Allemands le 22 août 1914 à AnloyJean-Claude Lebrun

Le souvenir des victimes de la guerre de 1914 est perpétué grâce aux inscriptions gravées sur les monuments commémoratifs érigés au centre des villages. Celui d’Anloy, qui se dresse à côté de l’église, est parmi les plus imposants de la région. Il est vrai que ce village a payé un lourd tribu à la guerre, particulièrement pendant la journée du 22 août 1914. Un nom, Dom Bernard Gillet, a retenu notre attention car il est aussi évoqué dans un document exceptionnel illustré par les religieuses de Maredret.

 

La guerre scolaire de 1879-1882 à Smuid et à LibinJean-Claude Lebrun

Au centre de chaque village libinois se dresse une église surmontée de son clocher et de sa girouette. Perché sur ce promontoire, le coq surveille les imposants bâtiments scolaires qui s’élèvent à proximité. L’histoire des écoles n’a pas été un long fleuve tranquille et beaucoup ont oublié les luttes intestines qui se sont déroulées à leur sujet à la fin du xixe siècle, même dans les plus petites communes.

 

Victime de la guerre scolaire – Récit de Jean Hermand, originaire d’Anloy, instituteur de 1851 à 1882Jean Hermand

À Libin, l’abbé Paquot a pris les choses en main et, dès la notification et la mise en exécution de la loi Van Humbeeck, il a décidé de former un comité de parents pour récolter les fonds nécessaires à la création d’une école libre. Les deux religieuses, Sœur Antoine qui tenait la classe primaire et sœur Anselme, la classe maternelle, présentent leur démission au conseil communal, le 25 septembre 1879 pour se mettre au service de l’école libre qui vient d’ouvrir ses portes. Une troisième religieuse est appelée en renfort et l’école de Jean Hermand subit une concurrence impitoyable.

 

3ème partie : Le patrimoine bâti

Petit patrimoine religieux : les chapelles de LibinClotilde Benoit

La chapelle dédiée à Notre-Dame de Lourdes est située à Libin-Bas, au carrefour de la route de la gare d’Hatrival, de l’ancienne route de Bras (Vôye du Brau) et la N 40 (Libin-Recogne). Sa silhouette pittoresque et sa position dominante en font une porte d’entrée accueillante en écho à celle située à la sortie du village en direction de Transinne. Sa fondation mérite d’être contée tout comme celles des autres chapelles : Notre-Dame de Walcourt, Saint-Thibaut et Mont Carmel.

 

4ème partie : La peinture descriptive du passé

De la Perle des Ardennes à celle de la France : suppléments à verser au catalogue du peintre André Collin (Spa, 1862 – Menton, 1930) – Gaëtane Warzée

« En 1999, le Cercle d’Histoire et de Traditions de Libin publiait dans sa revue une monographie du peintre André Collin et qui servait aussi de catalogue à l’exposition présentée au château de Ronfay lors des Journées du Patrimoine. Découvrant quelques années plus tard sur le site de l’Institut Royal du Patrimoine artistique douze de ses œuvres non répertoriées, et par la même occasion la notice que nous avions consacrée à l’artiste, Jean-Claude Lebrun nous demanda de compléter la recherche initiée par Mme Eric le Hardy de Beaulieu. Son précieux travail nous a servi grandement, tant dans la chronologie de l’œuvre que dans les comparaisons et l’identification des lieux et des modèles. Cette contribution n’est donc qu’un complément sommaire à la publication menée précédemment par notre consœur. » (Gaëtane WarzÉe)

 

5ème partie : Étude historique

Le domaine de Villance... objet de convoitise, de l'abbaye de Prüm (IXe siècle) aux de la Marck (XVe siècle) – 2e partieJean-Claude Lebrun

Le modeste territoire de la Haute-Lesse n'a pas attiré l'attention des grands historiens. Pas de grandes batailles, pas de prestigieux bâtiments, pas de traités importants. L'histoire des villages réunis dans la commune actuelle de Libin a été influencée par celle de ses occupants, celle des seigneurs, des princes qui ont acquis ce territoire par des guerres, des contrats d'achats ou des héritages. Il est cependant intéressant de constater, à partir de quelques documents, que ce « modeste » terroir fut l'objet, à certaines périodes, de beaucoup de convoitise de la part des grands princes avides de richesses et de pouvoir. L'histoire du domaine de Villance en est une belle illustration. Si on veut l’intégrer dans la mouvance des puissants, elle se révèle fort complexe et requiert une plongée dans le monde féodal. La première partie de cette étude a été présentée dans la Revue n° 10 (2010) et s’est arrêtée lors de la montée en puissance de la famille des Luxembourg.

 

6ème partie : Tranches de vie du passé

Tranches de vie à Anloy et à Maissin. Récit d’Antoine Hermand (1899-1975) présenté par son frère Paul Paul Hermand

Remémorer le passé et consigner ses souvenirs est une tradition dans la famille Hermand d’Anloy. Paul (1916-2009), neuvième enfant d’une fratrie de dix, a rassemblé les témoignages de son grand-père Jean Hermand (1833-1904), ceux de sa grand-mère Léonie Gillet (1850-1941) et les plus récents, ceux de son frère aîné Antoine (1899-1975). En y joignant ses souvenirs personnels, Paul a ajouté sa pierre à l’édifice et préparé une brochure distribuée dans la sphère familiale. Plus de cent ans de l’histoire d’Anloy sont évoqués et commentés sous la plume des Hermand. Dans cet article, Antoine nous confie ses souvenirs, son enfance à Anloy et la journée sanglante du 22 août 1914, ses études d’instituteur, sa profession et la période de la seconde guerre. Un regard subjectif et personnel mais pertinent sur une tranche d’histoire locale.

 

À Villance, pendant les années de l’occupation allemande : accueil d’enfants juifs et résistanceOctavien Malempré

La guerre de 1940 ne s’est pas déroulée uniquement sur le front des opérations militaires. Durant cinq ans, la population des villages a vécu au rythme de l’occupation. Il fallait s’en accommoder et souvent ruser avec l’administration mise en place par les Allemands. Les réseaux de résistants, l’accueil d’enfants juifs dans des institutions (à La Mambore) ou dans des familles et les services de renseignements ont trouvé à Villance des personnes généreuses et animées d’un esprit patriotique. Recueil d’un témoignage, près de septante ans plus tard.

 

7ème partie : Aspect d’un village

Redu en 1914. Topographie médicale du Royaume de BelgiqueG. Dufort

Après avoir parcouru les topographies médicales de Libin et de Transinne, nous continuons notre présentation de l’état sanitaire des villages libinois au début du xxe siècle, situation décrite par le docteur Dufort dans un ouvrage publié en 1914. Redu offre la physionomie caractéristique des villages d’Ardenne à cette époque. L’auteur, très attentif à l’aspect sanitaire, relève quelques changements qui rendent le village un peu plus propre mais condamne avec véhémence la situation du cimetière. Étonnamment, il relève que Redu est une des localités à citer parmi celles où le paupé­risme est le plus marqué.

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