LE CERCLE D'HISTOIRE ET DE TRADITIONS DE LIBIN
AUX SOURCES DE LA LESSE – Revue n° 18 – 192 pages (2022)
1ère partie : Sites chargés d’histoire
Le tram vicinal traverse Libin. Des origines au démantèlement – Jean-Claude Lebrun
Les cicatrices laissées par l’ancien chemin de fer vicinal sont encore bien visibles dans le paysage
libinois. Les terrassements importants et indélébiles ont coûté beaucoup d’efforts et d’argent pour
une utilisation d’un moyen de transport qui ne durera qu’une cinquantaine d’années. La voiture
individuelle, les bus collectifs et les camions ont gagné la bataille de la mobilité et ont apporté un
confort de voyage, une rapidité accrue et… rapporté beaucoup d’argent aux constructeurs des grandes
marques automobiles alors que les lignes vicinales ont souffert d’un manque de rentabilité.
Retour… sur ce qui fut la fin d’un isolement économique et une parenthèse dans l’histoire des transports
régionaux.
Exploitation de la tourbe à Ochamps, à Glaireuse et à Libin – Jean-Claude Lebrun
Cette pratique ancestrale remonte à la nuit des temps et a été fréquente dans la région de Libin située sur le plateau ardennais particulièrement propice à la formation de ce « charbon du pauvre ». Elle n’a laissé que peu de traces visibles sur le territoire. L’observation de la flore qu’elle a induite permet de repérer les zones d’extraction, particulièrement dans la réserve naturelle des Troufferies.
2ème partie : Périodes troublées par la guerre
Joseph Bodson, un résistant libinois (1940-1945) – Claude Bodson
Si chaque année, les commémorations patriotiques en l’honneur des victimes des deux guerres sont programmées, elles n’attirent pas… les foules ! Les souvenirs risquent de s’estomper avec la disparition des derniers témoins. Le cercle d’histoire se donne comme mission de recueillir leurs témoignages oraux ou des traces écrites, tout en sachant que le temps érode les récits et laisse dans l’ombre de nombreuses actions, celles notamment réalisées par les résistants libinois. Le témoignage indirect, rapporté par le fils de Joseph Bodson, devrait alimenter la mémoire collective et permettre d’enrichir la documentation relative à cette période dramatique pendant laquelle certains jeunes risquaient leur vie.
3ème partie : Tranches de vie du passé
Souvenirs de Paul Hermand – Ma vie à Anloy (1920-1930) – Paul Hermand †
La famille Hermand, installée à Anloy depuis le début du XXe siècle, nous a laissé des témoignages inédits sur la vie de cette bourgade. Jean et son fils Maurice y seront instituteurs. Ce dernier avait épousé Anne Taquet qui était la fille d’Alexandre, lui-même maître d’école à Anloy avant de céder sa place à son beau-fils Maurice Hermand. Ces personnalités ont donc vécu le quotidien de ce village sur une période de trois générations. Leurs récits ont inspiré Paul qui nous apporte un éclairage pertinent sur les us et coutumes d’une population marquée du sceau de la ruralité.
Topographie médicale à Villance en 1904 – G. Dufort †
Décrite par le docteur Dufort dans un ouvrage publié en 1914, la situation de Villance ne semble pas jouir de la même réputation que Libin. La conclusion du docteur Dufort est d’ailleurs sans appel : « La méconnaissance des principes d'hygiène, tant rurale que publique, empêche une bonne salubrité. » La comparaison avec Libin est intéressante, mais faut-il y voir l’influence de son collègue local, le docteur Constant Dubois : « Localité qui serait très saine à habiter sans l’existence des étangs intra-urbains. Sa salubrité publique y est presque parfaite. L’esprit public y est du reste très dévoué à l’hygiène rurale sous quelque face qu’on l’envisage.»
L’ancien moulin banal de Villance 1ère partie (893-1724) – Jean-Claude Lebrun
Situé entre Villance et Maissin, dans la vallée de la Lesse, le Grand Moulin a survécu aux vicissitudes du temps. Sa longue histoire millénaire permet d’appréhender et d’évoquer la vie des ancêtres qui l’ont fréquenté.
Le Chemin de Croix de l’église Saint-Hadelin à Maissin réalisé par les Ateliers d’Art sacré du peintre Maurice Denis – Danièle Hermand et Augustin Kreit
À l’occasion d’une étude sur les vitraux de l’église de Maissin, dessinés par l’artiste Joseph de Falloise, notre attention s’est portée également sur d’autres réalisations artistiques, et notamment sur le Chemin de Croix qui orne les murs de la nef de l’édifice restauré après la première guerre mondiale. Peu d’habitants de la localité connaissent l’originalité et l’historique de ces quatorze peintures. Comment un artiste, alors aussi célèbre que Maurice Denis, a-t-il pu inspirer, dans cette petite église rurale ardennaise, cette œuvre dont l’original a été créé par l’atelier d’art sacré de Saint-Germain-en-Laye dirigé par le maître ?
4ème partie : Généalogie
Généalogie des Henry, une famille originaire de Libin – Georges Duchêne
Avant d’aborder la généalogie proprement dite des « Henry » libinois qui commence à la fin du xviie, il est intéressant de constater que plusieurs siècles auparavant, des aïeux de cette famille ont vécu dans le ban de Villance. Malheureusement, si leurs nom et prénom sont cités dans des documents d’archives, ils ne permettent pas d’établir une filiation avant que les registres paroissiaux ne viennent en aide aux généalogistes.
5ème partie : Coutumes
Monon, un saint oublié, vénéré à Redu et à Smuid – Pierre Ferire
Même sans être croyant, tout le monde a déjà entendu parler de saint Jacques ou de saint Pierre. Par contre de nombreux saints régionaux, vénérés jadis, sont totalement tombés dans l’oubli actuellement. Seul leur nom est resté parce qu’il figure au calendrier ou a été attribué à un édifice religieux ou à un village. Plus personne ne sait cependant qui ils étaient et pourquoi ils ont été sanctifiés. Tel est le cas de saint Monon, dont le nom est évoqué à deux endroits dans la commune de Libin.