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Histoire, promenades, tourisme à Libin, Redu, Villance, Smuid, Ochamps, Anloy, Lesse, Lomme
AUX SOURCES DE LA LESSE – Revue n° 7 – 208 pages (2006)

1ère partie : Recherches historiques

Le Moulin de La Rochette à Anloy Jean-Claude LEBRUN
Il existe des lieux privilégiés où les destinées de nos ancêtres ont laissé plus de traces tangibles. Il s'agit

souvent d'églises, de cimetières, de châteaux... et de moulins. En Haute-Lesse, les moulins furent

nombreux. Éparpillés le long de la rivière, depuis « La Goutelle » jusqu'à Belvaux, ils témoignent de

la rude vie de nos aïeux. Tous sont désaffectés et même si, çà et là, une roue à aubes égrène son refrain

et bat inlassablement la mesure du temps, plusieurs, désœuvrés, se sont mués en résidences cossues

et confortables. Peu ont conservé, entiers, les mécanismes sophistiqués que les générations de meuniers

savaient chérir et dompter. Le moulin de La Rochette est de ceux-là. 

 

Le drame du moulin de La Rochette en août 1914Clotilde et Ernest BENOIT
Lorsque les troupes allemandes livrent bataille aux Français, le 22 août 1914 à Anloy, Eugène Benoit et sa femme Léontine sont installés avec leur famille à La Rochette. Ils y travaillent avec leurs enfants Paul, Alvis et Arthur. François est enrôlé et ne reviendra qu’après le décès de son père. Alvis a été mar-qué par le drame familial qui s’est déroulé en ce lieu séculaire. Il raconta souvent cette tragédie. Plus tard, son épouse Juliette Degand a retranscrit son témoignage pour le laisser à ses descendants. Leurs enfants nous le livrent.

 

Paul Dubois de Libin, un commissaire d'arrondissementGeneviève DUBOIS
La rue « Paul Dubois » relie le centre de Libin à l’extrémité nord du village. Les habitants les plus âgés associent immédiatement ce nom à la famille Dubois qui a fourni plusieurs générations de docteurs en médecine et un commissaire d’arrondissement. Les plus jeunes s’interrogent, constatant que bien d’autres villages ont voulu rendre hommage à ce personnage en lui consacrant une rue. 

2ème partie : Témoignages de la guerre 1940-1945

Roger Pirotte. Histoire d'un chasseur ardennaisRoger PIROTTE
Roger Pirotte, né à Libin le 17 décembre 1916, nous raconte son aventure, depuis la mobilisation en août 1939, jusqu’à son retour en famille à Libin, fin septembre 1943. Son témoignage émouvant a été enregistré puis retranscrit. Avec beaucoup de verve et d’humour, Roger nous expose dans le détail mais avec bonhomie cette période mouvementée de sa vie.

Le journal de captivité d'Alphonse Côme de SmuidAlphonse COME †
Ce récit d'un déporté prisonnier politique nous plonge dans l'univers pénible d'un camp de travail allemand. Comme un soleil noir, ce témoignage jette une lumière crue sur les souffrances endurées dans un monde de désespoir où se mêlent la faim, les bombardements, la maltraitance et la précarité. Jour après jour, l'auteur nous relate sans concession les détails de son quotidien, d'août 1944 à la libération, ainsi que celui de ses trois compagnons d'infortune originaires de Smuid. La valeur documentaire du journal tenu par feu l'abbé Alphonse Côme est exceptionnelle. Ce témoignage a été utilisé après la guerre pour servir de base à l'application du statut des prisonniers politiques et, sur le plan international, comme élément fondamental de l'accusation dans le procès de Nuremberg qui mettait en cause les anciens responsables des usines Krupp.

 

Souvenirs de guerre d'Honoré Arnould d'OchampsHonoré ARNOULD 
Mai 1940. Les rumeurs de guerre agitent l’Europe depuis plusieurs années. En 1936, une première alerte avait provoqué la peur lors de la réoccupation de la rive gauche du Rhin par l’armée allemande. Puis, en 1938, l’annexion du pays des Sudètes et de l’Anschluss, – c’est-à-dire le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne – a déclenché une seconde crise internationale. Enfin, en mars 1939, l’annexion de la Bohême-Moravie et, en septembre, l’agression de la Pologne ont entraîné la deuxième guerre mondiale. L’Angleterre et la France a riposté en déclarant la guerre à l’Allemagne. Depuis 1938, la Belgique, pays neutre, vit sous le régime du P.P.R. – le pied de paix renforcé. Quelques classes de jeunes gens sont mobilisées. En septembre 1939, la préparation s’accélère et la classe 1940 est appelée progressivement sous les drapeaux. Commence alors, l’histoire particulière d’Honoré Arnould.

L'abbé Tavier d'Anloy – prêtre martyrisé à AuschwitzMarie-Thérèse PIPEAUX
Le lundi 31 juillet 1944 à 4 heures du matin, l’abbé Tavier est arrêté brutalement au presbytère d’Anloy par huit Allemands accompagnés de deux civils. Pressentait-il son arrestation ? Ses paroissiens se souviennent que, la veille, à la fin de la grand-messe, après avoir béni l’assistance, il demanda aux enfants de chœur d’ouvrir les portes de l’église et il alla bénir les joueurs de quilles devant le café de Théophile Rob, en face de l’église. De même, l’abbé Tavier avait insisté auprès de ses frère et sœur d’Hour-Havenne pour que ses neveux et nièces ne viennent pas, comme d’habitude, passer quelques jours de va-cances chez lui. Avait-il quelques appréhensions, avait-il recueilli des confidences en confession, avait-il été prévenu ?

Liste des anciens combattants et déportés de 1940-1945 : Libin, Ochamps, Anloy et Villance

Soldats ayant fait la campagne des 18 jours
Engagés à rejoindre le C.R.A.B. et faits prisonniers (différents camps)
Engagés volontaires en septembre 1944
Otages d’août 1944
Prisonniers politiques
Prisonniers politiques domiciliés à Libin après 1945
Victimes civiles : au village, sur les chemins de l’exode, à l’offensive Von Rundstedt
Résistants du groupe G et de l’Armée secrète.
Personnes recrutées comme travailleurs obligatoires en Allemagne

3ème partie : Pratiques anciennes

« Lès soyeux d'long » ou les scieurs de longErnest BENOIT
Twène èt Gus, des soyeûx d'long – Ernest BENOIT
Entourée par ses 6 000 hectares de forêts soumises au régime forestier, la commune de Libin a vécu traditionnellement au rythme des bûcherons, élagueurs, scieurs, fendeurs, équarisseurs, charbonniers, balaitiers, grumiers et autres écorceurs ou fagoteurs. Parmi ces bôquillons les scieurs de long parachevaient le long travail en débitant les plus beaux troncs en poutres ou en planches. Ce métier pénible a progressivement disparu dès l’apparition des scieries hydrauliques au XVIIe siècle. 

 

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